La tendance à la baisse des chiffres du COVID se confirme à Bruxelles : Au cours des deux dernières semaines, la Région de Bruxelles-Capitale a compté 312 contaminations par le virus pour 100.000 personnes, en baisse par rapport à la période précédente.
Autres tendances à la baisse : le nombre d’hospitalisations, d’admissions en soins intensifs et de décès. Et, si le nombre de tests est stationnaire, le taux de positivité est, lui, en baisse : il n’est plus que de 5%. Enfin, le taux de reproduction, le fameux R, reste nettement en-dessous de 1 et s’établit à 0,74. Si ces chiffres sont encourageants, ils ne doivent pas faire croire que la Région est sortie des soucis : il faudra voir comment ils réagissent aux différentes mesures de déconfinement et à l’éventuelle progression chez nous du variant indien, que certains rapports estiment deux fois plus contagieux.
Certificat vaccinal
Ces chiffres, Inge Neven, la Mme COVID de la Région, les a communiqués ce matin, au cours du point presse hebdomadaire. Elle a également annoncé que le Réseau Santé Bruxellois, qui regroupe l’ensemble des hôpitaux publics et privés bruxellois et les associations de généralistes, proposait, sur son site web, un certificat de vaccination. En cliquant sur la page, après vous être identifié par les moyen habituels (itsme ou lecteur de carte d’identité électronique par exemple), vous avez accès aussi bien à votre statut vaccinal qu’aux éventuels résultats de tests PCR. Attention cependant : il faut attendre entre un et deux jours pour que le site soit à jour et dispose bien des dernières informations sur vos vaccinations COVID.
Encore un autre clic, et il vous est loisible d’imprimer ce document, en français, néerlandais ou anglais.
Mais n’allez pas croire pour autant qu’il s’agisse d’un document vous permettant de passer toutes les frontières avec le sourire. Une ligne, en bas du document, le précise bien : « Ce document ne peut être confondu avec le Green Pass Européen ni avec le Coronapass. »
« En effet, explique-t-on à la COCOM, ce document n’exempte pas ceux qui en sont porteurs de passer un test PCR si une telle exigence est formulée pour autoriser le voyage. Il sert à vous confirmer votre statut vaccinal, mais il n’a pas vocation à remplacer le Green Pass » (qui devrait voir le jour en juin et permettre aux Européens vaccinés ou testés récemment de voyager). « Le but est plutôt d’offrir une alternative numérique à la petite carte que l’on vous donne après la vaccination. En outre, il permettra de retrouver ces données quand vous en aurez besoin, même dans quelques années« .
Vérifiez vos données
Alors, un papier inutile ? Pas forcément. Il est important de vérifier ce qui y est écrit sur vous : les données accessibles sur le site du Réseau Santé Bruxellois sont celles enregistrées dans l’application Vaccinet par les entités qui administrent les vaccins. Ce sont, a priori, les mêmes qui devraient être inclues dans le futur Green Pass européen. En cas de données incomplètes ou manquantes, n’hésitez pas à appeler BruVax au 02 214 19 19.
Les vaccinations, justement, continuent. Elles sont ouvertes à toute personne née en 1975 ou avant, ou à toute personne âgée d’ua moins 18 ans et porteuse de comorbidités. Quand à l’inscription sur liste d’attente, elle est possible si vous êtes né ou née entre 1976 et 1980. Inge Neven insiste : si vous êtes éligible, n’attendez pas pour vous inscrire, les créneaux de rendez-vous se remplissent rapidement.
La semaine dernière, 62.000 doses ont été administrées, ce qui a permis au nombre de Bruxellois ayant reçu au moins une dose de dépasser la barre des 500.000. Cette semaine, pour cause de fluctuation dans les arrivages, la COCOM prévoit de diminuer quelque peu le rythme des injections, passant à 57.000.
Leave no-one behind
La Région entend également appliquer son principe du « leave no-one behind » (ne laisser personne en arrière) et va lancer des projets destinés à toucher les personnes, et notamment les sans-papiers, qui n’auraient pas été contactées ou sensibilisées à l’importance de la vaccination. Pour ce faire, elle a lancé un projet pilote sur le marché de Molenbeek : des équipes ont sillonné le marché, s’adressant aux gens dans leur langue et leur proposant, soit d’aller se faire vacciner dans un local prévu à cet effet, soit de les aider à s’inscrire pour une vaccination ultérieure dans un de ces centres. Le premier test, avec 14 doses, visait les personnes de plus de 65 ans « qui ont des difficultés à se rendre dans un centre de vaccination ou ont des barrières linguistiques ». Il a été couronné de succès. Ce jeudi, les équipes interviendront de nouveau aux marchés de Molenbeek (150 doses) et de Saint-Josse (120 doses).
En outre, la COCOM prévoit de proposer une injection avec le vaccin Johnson et Johnson (qui présente l’avantage de ne nécessiter qu’une seule dose) aux quelque 5.000 SDF que compterait la capitale. Actuellement, aucun calendrier n’a encore été décidé, mais il pourrait être fixé cette semaine ou la semaine prochaine, en commençant par les personnes habitant dans des centres d’accueil et des squats avant d’aller s’adresser, avec l’aide d’équipes mobiles, aux personnes vivant en rue.